<REVISTA TEXTO DIGITAL>
ISSN 1807-9288
- ano 5 n.1 2009 –
http://www.textodigital.ufsc.br/
HOMMAGES générés
Par TIBOR PAPP
Traduit du hongrois par l’auteur avec la collaboration de Philippe Dôme
HOMMAGE No 63510302
J’épie l’ombre frondescente de ton visage
Je règle la facture même sans guerre
Le musicien sans trône n’a pas de couronne non plus
Son compagnon à la vie à la mort est un doux arlequin
J’ai regardé ton nombril je m’en suis enivré
Comme un bouquet de fleur mon humeur s’épanouit auprès de toi
L’automne aussi est paralysé ses habits sur le sol
Les heures du soir passent auprès de tes pieds
Si tu étais lubricité comme les pétales des poèmes
Alors tout les poètes lycéens écriraient des sonnets
Je remercie le ciel que tu te déshabilles pour moi
Que tu t’étale sur l’eau sur terre sur ciel
HOMMAGE No 2325781
dans la caverne de ta solitude bouge une feuille d’acacia
des anges mâles sont en train de danser avec toi
le paon fait la cour à ma flûtte enchantée
la fente de ton sexe est le fossé de mon paradis
tout en tonnant pour ta défense je cherchais ta maison
dis-moi est-ce que tu sens où est la rive du fleuve
et si je partais définitivement est-ce que tu rêverais de moi
si tu étais transparente comme le timbre d’une pendule
alors je serais prisonnier de ton clocher carillonnant
je bénis mon sort car sous ton drap
tu m’as montré le secret des secrets
comme les anapestes tout nus
je t’apprends le rythme de mon attachement
en tenant tes mains mon sort s’adoucit
en dédrapant tes secrets mon bonheur se lève
HOMMAGE No 63518858
j’adore le vernis renard argenté de ta hanche
pour prix de ma gande ardeur
je t’offre de la noix de muscade
de l’or de l’argent tous les biens de la terre
en mordillant tes lèvres j’ai attrapé la fièvre
sur un sentier forestier j’ai mimé tes gestes
mon ange vois-tu que le talon de la faulx est en feu
si je t’insultais en rêverais-tu
si tu étais une apparition tel que l’ombre d’un fantôme
je t’attirerais quand même dans ma chambre tapissée
je remercie les cieux d’être ici avec toi
et que tu glisses ta main dans mon pantalon
mes verbes chantent bougonnent magiquement
sur les coussins de tes seins demain sera plus doux
même si mes jambes s’usent jusqu’aux genoux
je ramperai derrière toi ma chère je te garderai quand même
HOMMAGE No 65667824
au bas de ton mont de Vénus un feu de joie
pardessus un nuage comme une couverture légère
quand je te salue d’une voix aux ailes de vent
la brioche de ton ventre aussitôt rougit
en te guettant de mon buisson je pointe mon fusil vers toi
de ton coeur de sorcière j’extirpe les maléfices
je te fais signe mon oiseau chère petite hirondelle
en goûtant ton sang je suis tout retourné
tu vibres fièrement comme les nuages en sacs
aux cieux j’entre ma clé dans la serrure
je fais l’éloge de ton nez je fais l’éloge de tes seins
sur l’herbe au primtemps je te tripote inlassablement
les juges de la bible m’encouragent
quand avec force je me couche sur ton ventre
en regardant dans tes yeux mon angoisse diminue
en te voyant toute nue ma vigueur s’épanouit